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INTERVIEW AVEC NOÉMIE LEBIELLE

INTERVIEW AVEC NOÉMIE LEBIELLE

(L’académie des Amazones reçoit en interview, la magnifique Noémie Lebielle l’Ambassadrice élue à la JIFA 2022. La travailleuse sociale impliquée dans plusieurs causes et œuvres nous partage son parcours d’inclusion et d’intégration à Trois-Rivières qui n’a pas été un long fleuve tranquille. Sa résilience, son arme de combat!)
 
 
A2: Bonjour Noémie, Peux-tu te présenter de nouveaux aux Amazones et à nos lecteurs et lectrices?
 

Je m’appelle Noémie Lebielle, originaire de la Martinique. Je suis une jeune femme résiliente, audacieuse, travaillante et positive et très fière de mes valeurs familiales et culturelles. J’aime aussi contribuer à développer mon pouvoir d’agir sur ma vie et celle des autres. J’aime apprendre, découvrir, encourager les productions locales, aime participer aux actions communautaires, l’entraide et plus particulièrement en lien avec la problématique de la pauvreté. Dans ma communauté d’accueil à Trois-Rivières, je suis soucieuse des enjeux sociétaux, tel que l’intégration des personnes d’ici et d’ailleurs. À travers le Regroupement des Amazones d’Afrique et du Monde(LE RAAM), j’aspire à me dépasser dans mon leadership et j’espère être une motivation pour ceux et celles qui hésitent.

 
A2: Qu’est-ce qui t’emmène au Canada d’une part et d’une seconde part au Québec plus précisément à Trois-Rivières ?
 
C’est un rêve d’enfance; le rêve des changements des saisons. Le Canada vu de partout comme une terre d’accueil, pacifique avec une population accueillante. Je voulais venir découvrir tout ça dans un but d’études car le Canada est aussi reconnu et très avancé pour le travail sociale, avec une approche de psychologie positive. 
 
Et le choix de Trois-Rivières, une moins grande ville située entre deux métropoles; de nature consciencieuse, je recherchais un endroit calme, pour demeurer concentrée et ne pas être tenter par toutes les distractions des grandes villes.
 
A2: Quelle a été ta plus grande difficulté ou ton plus gros obstacle dans ton parcours d’inclusion socioprofessionnelle et humain en région?
 
Mon premier obstacle a été définitivement les embûches au niveau des procédures d’immigration; j’ai fait des erreurs dans les documents, des papiers ont été perdus par la poste etc, les procédures d’immigration peuvent revêtir un réel chaos.
 
Je n’ai pas ressenti de problèmes d’adaptation ou de acclimatation car je suis très à l’aise pour me bâtir un réseau et m’adapter aux réalités de la place.
 
Lors de mon parcours professionnel j’ai fait un tour à l’université pour un certificat en psycho, puis ma préférence pour le travail social qui est plus concret a pris le dessus. Mon certificat en psycho est devenu une plus value.
Je me suis bien orientée finalement et c’est un bon choix sans regret. Mes stages m’ont offert une réelle facilité de pratique.
 
A2: Quelle est ta plus grande inspiration au féminin?
 
C’est ma mère, pour son soutien sans faille. Je suis très proche de ma maman voir fusionnel. 
C’est une femme résiliente, une force positive qui avance au quotidien, persévérante , et qui ne focusse que sur le positif. 
Ma mère est ma réelle inspiration au féminin.
 
A2: Pourquoi as-tu accepté d’être Ambassadrice nominée de la JIFA 2022? Et comment résonne en toi le thème: RÉINVENTION?
 
C’est une belle transition, un beau moyen de réseautage, une expérience investie avec le RAAM qui m’ inspire et me fait oser mon leadership.
Une belle occasion de m’inspirer et d’inspirer , de m’impliquer, de faire une introspection pour me découvrir et me redécouvrir. C’est une aventure qui décrit finalement ce que j ‘ai partagé concernant l’inspiration qu’est ma mère. 
Le thème réinvention; être ambassadrice est une occasion de me réinventer, qui dit réinvention dit résilience comme ma mère, leadership et mon pouvoir d’agir sur ma vie.
 
 
A2: Quelle cause qui te tient à cœur et pour laquelle tu donnerais du temps et pourquoi?
 
La cause de la pauvreté me tient à cœur;
On ne naît pas avec les mêmes chances; les familles en situation précaires sont sujets à des enjeux qui m’interpellent auprès de leurs enfants particulièrement par mon travail auprès de la direction de la protection de la jeunesse(…)
 
Je travaille aussi auprès des personnes en situation d’itinérance pour palier à cette précarité, celle des personnes lésées: une autre sorte de pauvreté de gens en marge de la société.
 
Enfin, je donne du temps à la banque alimentaire de l’université.
 
 
A2: Que dirais-tu à une femme issue de l’immigration qui hésite ou qui a peur de prendre sa place en région?
 
Je lui dirais qu’il ne faut pas avoir peur, il faut oser se dépasser et  moins s’isoler. S’impliquer.
 
Je l’inviterai à faire cette introspection et oser faire ce qu’elle aime.
En région, c’est plus facile de de bâtir un réseau, c’est intimiste, plus petit, on se connaît, cela favorise davantage l’inclusion profonde et vraie.
 
A2: Comment et où tu bâtis ton réseau? 
 
Le réseau de Noémie c’est du bénévolat, de l’implication, des activités de loisirs 
J’ai ma carte de musée 
 
J’encourage les producteurs locaux: miel, bijoux, 
Cela crée des échanges au delà de l’achat de leurs produits 
 
J’aime aller à des conférences aussi.
 
A2: Ton mot de la fin aux autres femmes qui sont tellement fière de toi et te voient comment un modèle, un noble visage de cette inclusion socioprofessionnelle réussie et épanouie en région?
 
Je les invite à rejoindre la RAAM: Regroupement des Amazones d’Afrique et du Monde, pour continuer à s’épanouir, et développer leur leadership personnel et collectif.
Et s’inspirer les unes des autres.
S’enrichir des autres et ne pas abandonner
Pour aller un peu plus haut un peu plus loin ensemble.
 
(Propos recueillis par Elvire B Toffa pour l’Academie des Amazones.)

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